C'est certain que de laisser la périphérie ouverte ventilera et assainira correctement la sous-face du platelage, mais il faudra alors réaliser une "super"isolation".
Autre précaution : désolidariser la chape du plancher OSB par un polyane et une bande périphérique souple. De la sorte, la chape "vivra sa vie" indépendamment du plancher bois. Ensuite, la couche de liège effectuera une seconde désolidatisation entre cette chape et le plancher chauffant. Là encore, la chape du plancher chauffant sera désolidarisée par un polyane déposé sur le liège et une bande périphérique. A mon avis, le carrelage tiendra parfaitement le coup SI le platelage a été correctement dimensionné en fonction des charges appliquées. Si le platelage gauchit un tant soit peu, les chapes et le carrelage risquent de fissurer. Pour les chapes utiliser des bétons et des anhydrites fibrés.

Pour l'isolation du platelage, la cellulose en vrac dans l'épaisseur est la bonne solution. Alternative encore plus intéressante : cellulose en granulés (voir Ecobati). C'est plus lourd et aussi isolant.
Faire une semelle filante sous les plots c'est consommer beaucoup de béton pour pas grand'chose. Il suffit de calculer la section des plots et bien les répartir et il n'y aura aucun tassement différentiel sous ces plots donc pas de gauchissement du platelage.
Pour l'esthétique, confectionner une petite palissade en pin cl.4 (un peu du genre de celles qu'on utilise pour faire les bordures de plate-bandes) sur le pourtour du soubassement. La ventilation n'en sera pas perturbée grâce aux interstices entre les piquets constitutifs.

Bonjour,

Je vais maintenant mettre mon chapeau de constructeur ossature bois, domaine où je suis actif depuis plus de 25 ans…au Québec. Pour la question des conditions extrêmes, disons qu'on en connaît un peu… Comme vous le savez, 98% des résidences familiales de l'Amérique du Nord (incluant USA) ont été construites en ossature bois depuis les 50 dernières années. Donc, voici l'approche que nous préconisons sur un projet comme le vôtre.

Les principes de base à considérer sont la résistance thermique et la convection.

Primo, comme vous l'avez bien compris, il est nécessaire de bien isoler le plancher. Cette évidence nous entraîne à nous arrêter au fait que plus il y aura de matériaux isolants sur le plancher, plus la résistance thermique sera grande. Maintenant si on considére le facteur de la convection qui crée le mouvement naturel de l'air chaud vers le haut, on comprend aussi que jamais l'air intérieur, qui sera normalement conditionné à la T° souhaitée, ne sera en contact suffisant avec la masse du plancher pour le garder à une T° confortable. Le résultat sera une résistance thermique de qualité mais une impression constante d'inconfort.

Vous me direz: j'installe un plancher chauffant ! Soit, alors le plancher chauffant sera en agression continue avec le froid qui immanquablement gagnera à travers les matériaux isolants. À la rigueur, je ne rigole pas, s'il s'agit de tubulaires à eau chaude, il pourrait y avoir risque de gel.

Donc, je vous recommande de placer l'isolation le plus près possible de l'air extérieur. Pour cela, entre les solives ou sous celles-ci, vous placerez un panneau de support résistant à l'humidité. Sur ce panneau, vous placez le matériau isolant de bonne qualité sur lequel vous placerez le pare-vapeur. L'objectif est laisser une espace d'air d'au moins 5 cm entre le dessus de l'isolant et le dessous du panneau de plancher. Pour cela, vous replacez une série de lambourdes perpendiculaires au solivage sur lesquels les panneaux de plancher viendront prendre appui (collé-vissé, c'est un top!).

C'est cet espace d'air qui doit agir comme tampon modérateur entre le système isolé (que je viens de décrire) et votre plancher. Cet espace d'air doit donc être porté à la même température que l'air intérieur. À cette fin, vous allez pratiquer des ouvertures longitudinales à certains endroits sur le plancher le long des murs, ouvertures sur lesquels des grillages de ventilation seront posés. Dans un rangement, vous prévoyez de placer un ventilateur électrique de faible capacité qui aura pour mission de prendre l'air intérieur et de la diffuser dans l'espace du "tampon". Le ventilateur sera fixé "air sortant" dans une ouverture que vous aurez pratiquée dans le plancher. L'air intérieur sera alors diffusé sous le plancher et en ressortira par les ouvertures le long des murs et balaiera ainsi la surface du panneau de plancher pour le maintenir à T° quasi-intérieure.

Vous pourrez alors suivre les conseils des collègues pour la suite des travaux : polyane, chape, plancher chauffant…plus besoin de liège.

Attention, n'oubliez pas de bien isoler sur la pleine verticale les solives qui feront le périmètre extérieur…

Bon plancher…je vous garantie des heures de discussions avec vos copains au sujet de cette approche et du confort qu'elle vous procurera.