Ce que vous dites est très logique mais la réalité est tout autre.

En fait, dans le secteur où je travaille (forestier) on a une abondance de matière première qu'on ne peut utiliser pour faire de la menuiserie, des charpentes, des meubles. Cela correspont à ce type de produit (sciures, écorses, bois qualité papéterie…). Et il faut trouver des débouchés de taille industrielle. Pour l'instant on se servait de ces produits pour alimenter les usines de papéteries. Mais depuis quelques années, on livre aussi des serres pour le chauffage, des chaudières collectives (maison de retraite, lycées)… On transforme donc les dechets de bois en granule pour alimenter les chaudieres. Mais les volumes sont tels que les demandes sont infiniment petites comparés aux volules de ces "déchets verts" (car le marché est au tout début de son développement. Les quantités sont très petites).

Donc on essaye de valoriser au mieux ce type de produits en trouvant un autre marché. Pour information, une usine de production de 20MW a besoin d'environ 160 000 t par an de biomasse.

J'espère que tu comprends le contexte réél.

En gros, les volumes sont tels que la fourniture aux particuliers ou aux chaudières collectives ne suffit pas pour englober la quantité de déchets verts annuels.

Quelques commentaires:

- Je ne conteste pas l'utilisation des dechets verts (bien au contraire) mais la génération d'electricité avec ceux-ci. Les Belges, les allemands, les Suisses, les autrichiens développent de plus en plus des centrales collectives utilisant ces dechets verts, mais a ma connaisance, aucune pour faire de l'electricité, uniquement pour du chauffage.

- Je me souviens avoir lu recement un article traitant de l'abandon d'un projet de centrale en belgique. Cette centrale qui devait fonctionner au granules de bois mais aurait du faire face tres rapidement a un probleme d'approvisionnement. Je ne sais pas s'il y a trop de dechet vert chez nous mais en Belgique il en manque, et vu l'extention du marché des chaudieres a granule de bois, on peu raisonnablement pensé que la France ce retrouvera bientôt dans le même cas. Construire des unités de chauffage complémentaires me semble donc plus judicieux que de developper une production d'electricité

- Concernant le stockage et le transport: Il n'y a pas photo dans le comparatif entre stockage de l'electricité (inexistant) et de granules de bois, c'est même l'un des problèmes principaux de cette energie. Pour le transport electrique on ne consomme qu'un très faible pourcentage de ce qui est reellement produit, beaucoup de cette energie  est perdu dans le probleme de conductivité à travers le cuivre. Pire, le reste n'est pas consommé et pas stocké, donc perdu. Comparé a l'organisation des transports de granules par camion, je serais intérréssé de connaitre le rapport exact, mais ce n'est pas des pourcents, plutot un facteur multiplicateur en faveur des granules.

- Il n'y a plus de contraintes de bois! Les alimentation continuent existent pour le granules de bois. Que ce soit en collectif ou pour particulier, des silots de tous types et dimensions existent. Les contraintes achitecturales ou de renovation sont aussi contournées avec les nouvelles alimentations par aspiration permettant de déporter de plusieurs metres le silot de la chaudière et en faisant abstraction des différences de niveau.

Je persiste donc a considérer cette solution que comme un pis aller … (En dehors de l'amelioration écologique par rapport au nucléaire naturellement)

Ton dernier post, Bédouin, me comble d'aise. J'y ajoute ma devise :

AVANT DE PARLER DE CHAUFFAGE, PARLONS DE BIOCLIMATISME ET D'ISOLATION.

Abandonnez le vieux réflexe de l'homme de Néenderthal : il fait froid, alors je chauffe !!!
Adoptez le nouveau réflexe de l'HomoBiologicus : il fait froid, alors je me tourne vers le soleil et je m'isole.