Techniquement et économiquement parlant, montreuil a raison. Mais si on veut rester cohérent, alors tous nos 4x4 et autres bouzins à moteurs polluants et économiquement désastreux devraient aller à la casse, la seule solution efficace et rentable étant le transport en commun. Pourquoi déplacer 1,5 tonnes de ferraille et de plastique pour trimballer la plupart du temps un clampin de 80 kg ???
Mais je reste d'accord avec merlin. Pour l'habitat du moins… Quant à la bagnole, l'histoire retiendra qu'elle a été la pierre angulaire du déclin de l'espèce humaine, comme le météorite l'a été pour la disparition des dinosaures…

Liberté individuel et choix collectifs…

Chacun est OK pour investir la campagne et la périphérie, mais râle dès que de nouveaux voisins arrivent…

Chacun ses choix. Mais faire une maison voulue "écolo", la barder de volets/porte de garage/portail électriques pour sortir du 4X4 sans se faire mouiller par la pluie, avec un beau petit muret bien cher et lourd à entretenir devant le maison pour faire un bel ensemble entre la bagnole et la maison me paraitrait bien incohérent. Est-ce cependant si rare?

J'ai dû déménager et vendre ma maison précédente. J'étais en maison en bandes, terrain de 500 m2, quartier ouvrier. Une conception des années 1970, et au final une superbe qualité de vie: proximité des commerces, vie de quartier, gamins emmenés à l'école à pied. Le premier visiteur a acheté sans discuter le prix.

J'ai un cousin qui a construit à 15km de la ville pour le calme et la nature. A cause de l'isolement, à cause de l'activité des gamins à partir de 14 ans, il a dû revendre et revenir en ville…

J'ai des amis qui étaient en ville, qui ont dû acheté plus grand à cause des gosses, et sont allé en périphérie. Plus rien sans la bagnole. Un petit vieux du quartier, toujours dans la rue, faisait signe à mes potes quand ils passaient, bien sûr dans leur bagnole. Il a fallu que mon pote soit en arrêt et parte acheter le pain à vélo pour lui causer enfin pour la première fois, c'est lui même qui a fait ce constat.

L'entretien du lien social tient à peu de chose…  mais tant que le statut social se mesurera à la distance entre sa maison et la clôture du voisin…

je ne voulais pas polémiquer. C'est juste que je suis citadin (et heureux de l'être) et que juste à côté de chez moi vient de démarrer un chantier mob…collectif, c'est pas si fréquent. Par choix ou par contrainte la majorité des gens vit et vivra dans des villes, qu'on le veuille ou non. Toutes les solutions constructives évoquées sur ce forum auront un impact environnemental autrement plus efficace si appliquées à l'habitat collectif. C'est quand même pas tabou, il existe des hlm en bois, et c'est tant mieux.

mais nom d'un chien, le sujet du post n"'était pas d'opposer vie citadine et vie rurale (et de prendre parti), c'était pour évoquer l'intérêt de la démarche de la construction bois et/ou écologique en ce qui concerne l'habitat collectif. C'est complètement tordu comme réflexion ou quoi?

Et puis si vous y tenez à ce débat, prenez votre auto (ou un petit avion, ou un ulm) et traversez la France dans tous les sens. Vous pourrez contempler les infames lotissements qui poussent absolument partout, tous pareils en quelque région qu'ils soient. C'est d'une uniformité fade et triste, qui est en train d'étouffer un patrimoine si riche et diversifié.

Faut rester cool, montreuil !! On voit bien là l'état du citadin après une journée dans le métro !! Je tiens à rappeler qu'il existe de l'individuel collectif. Si, si, çà existe et çà s'appelle "hameau autonome" à base de mob's. Il s'agit d'un groupement de maisons individuelles utilisant des services et moyens techniques communs : géothermie (quand la géologie du coin le permet), l'éolien (il y a une vingtaine d'éoliennes de 500 kW unitaires à moins de 5 km de chez moi qui alimentent un village - Donzère et sa zone industrielle et commerciale), le solaire et j'en passe. Et on trouve çà surtout en campagne. Evidemment, avec le prix des terrains en ville....

Et en ce qui concerne l'uniformité fade et triste, y'a pas mieux que les corons du nord et les pavillons de banlieue… Perso je préfère les lotissements en Provence. Y'en a de très jolis, pas uniformes du tout, pleins de couleurs et de fleurs, dans le droit fil du patrimoine local. Le pied, quoi !!

Ouaip, le problème, c'est que les lotissements (qui ne sont à l'origine que des découpages parcellaires en "lots) sont généralement conçus pour garer sa caisse dans l'entrée et passer la soirée devant l'écran plasma ou la playstation, en bénéficiant de toutes nos belles technologies qui nous permettent effectivement d'accéder à toute l'info du monde. On vivait effectivement bien dans nos villages, quand on partageait les travaux des champs (ou de la vigne!!!) et la bonne bouffe qui va avec, maintenant la vie sociale se passe à la déchetterie quand on vient y virer nos coupes de tuyas le samedi après-midi…

Quand on lit les annonces, on voit "au calme dans une impasse", c'est fou ce que les gens recherchent les lotissements en impasse: pas de course de mobylettes, au calme entre voisins. Le problème, quand un de ces voisins est mauvais coucheur dans la belle impasse, c'est qu'on a vraiment du mal à le gérer, bien plus que dans un espace ouvert moins cloisonné. Parce que les gens croient qu'être à 10m du voisin plutôt qu'à 3m nous en préserve, et que se tourner sur soi-même entre gens bien de l'impasse nous préserve de tout le mal de l'extérieur.

Avec des raisonnements comme ça, et beaucoup le portent, dont des élus, on aura consommé 10 fois plus d'espace que dans une urbanisation plus réfléchie qui croit encore aux rapports humains, plutôt qu'au tout bagnole.

Ce n'est pas un sujet facile, mais des expériences sont intéressantes.  Par contre, on voit arriver des "parcs" ou "résidences" collectifs, clôturés avec barrières d'accès et gardiennage, équipements partagés, à l'américaine: rien de mieux pour favoriser le communautarisme et le repli des gens chez eux. Si ça pète dans certains quartiers, en créant de telles frontières, faut pas s'en étonner.

Le problème de l'habitat collectif c'est qu'on fait vivre des gens dedans !