Voici quelques combines, issues de mon expérience d’autoconstruction de cet été, seul sur plus de la moitié du temps. Libre à chacun de les suivre ou non.

Livraisons : tâcher de gérer le plus en amont possible tous les approvisionnements : on va vite passer une demi-journée en GSB pour commander le velux qui manque, pas dispo avant une semaine…

Quand le bois arrive, obliger le livreur à décharger sans tout empiler : à remettre en ordre à la main, on arrive vite à des m3 à manier. Laisser la dalle libre, stocker au plus près, prévoir la suite des tâches : ce n’est parce que l’on ne couvre pas tout de suite, qu’il faut stocker les ardoises au plus loin. Avoir des palettes en prévision pour poser les sections de bois proprement, surtout si les abords ne sont pas très cleans.

Avoir les abords cleans : égalisés, dépierrés,… vos jambes et la sécurité y gagneront. A faire dès que la dalle est réalisée.

Essayer de s’organiser pour ne pas manier un bout de bois juste pour le déplacer : prévoir coupe en bout, rectification d’épaisseur en bout de solive, mise à longueur… à chaque manip. Moins on manipule, moins on s’use.

Tant que possible, préparer toutes les longueurs d’un coup : montants, chevrons…

Il est plus facile de retourner son établi de coupe que 3m3 de montants entre les coupes en bout : faut juste y penser.

Prendre le temps de poser impec la lisse basse : niveaux, longueurs : vous regagnerez (ou reperdrez 10 fois) le temps par la suite.

Si votre lisse est de niveau, une simple vérification des diagonales suffit au respect des verticales des murs. 2 bouts de ferrailles bricolés, pour fixer les extrémités d’une sangle d’arrimage PL sur la diag la plus longue, et vous avez un super outil pour régler vos diag, même sur un mur de 6m de long, avant pose de l’OSB.

A la levée des murs, paraît qu’il n’y a pas besoin de caler le mur en pied… bah je me suis vite fait peur : 2 charnières de portail pour une sécu mini notamment pour lever les pignons (l’OSB sur OSB est hyper glissant ! ! !), si pas prévu et que ça craint pendant la levée, 2 tire-fonds (un sur tranche de la lisse, un sur tranche du mur) reliés par une section de chaîne à chaque extrémité du mur apportent un maintien suffisant.

Demandez des plans de réservation pour les menuiseries, en souhaitant qu’ils soient bons…

Si la construction comporte des superstructures en massif (poteaux, fermes…), les tracer pour qu’elles soient à 5mm en retrait de la facade, l’OSB « passera » devant, cloué sur les structures 150X45 de part et d’autres, plus faciles à régler.

Contrôler vos hauteurs de solives, généralement issues de coupes différentes si de longueurs différentes. Vous caler sur la hauteur mini pour tout égaliser sans dérégler la circulaire (5cm de longueur de rectification en bout suffit, pour se caler dans les sabots métalliques).

Mon OSB en plancher à supporté sans bouger des averses « du type que l’on patauge dans 3mm d’eau », en ayant pris soin de racler et washinguer entre les averses, sans joints pompe au raccord des plaques : gain de temps si on couvre assez vite.

Bardage : fixer la première lisse de niveau et après… que de la triche. Veiller à ce que les lignes de bardage se suivent d’un mur à l’autre. Eviter les queues de billard sous les appuis de fenêtres, sur les linteaux de fenêtres, au raccord sous le toit. Tirer ces lignes de référence au bleu, et échantillonner autour de tous ces obstacles pour « tomber pile », en jouant peu ou prou sur l’espace entre chaque lame. Si le bardage est du bois naturel, tirer au bleu chaque ligne, pour être sûr de rattraper les déformations des lames (sans doute inutile avec du bardage composite).

Matos : achetez un cloueur 50/90mm! ! ! Apport inestimable, plus qu’une 3ème main, quasiment ½ gars de plus sur le chantier. L’achat que je me suis loué tous les jours d’avoir fait.

Matos : une bonne scie radiale, sur un chevalet ad hoc : long (le mien faisait 3ml), haut pour travailler confortable. C’est une machine qui tourne sans arrêt, qui peut se ramasser des averses : je ne sais pas comment se comporterait une machine premier prix.

Matos : éviter le fil au bleu BricoD… le crochet ne tient pas sur une arête de chevron, le fil casse, s’entortille dans la boite, le bleu n’accroche pas le fil et ne marque pas. Hum, ouvrir la boite pleine de bleu sous la pluie… que des bons souvenirs.

Si vous ne savez pas quoi faire le soir, nettoyez le chantier: plus agréable et sécurit le lendemain.

Voilà. Je compléterais si des souvenirs reviennent.