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Bonjour
Autre question. Les fabricant de fermettes demandent à ce qu'il y ait un appui fixe et roulant. C'est à dire par l'intermédiaire d'une platine à trou oblong pour permettre le coulissage.
Dans les cas (quasiment toujours), où les entraits servent à la pose des fourrures, des suspentes , des contrelattage (etc etc), j'ai quand même du mal à penser que ça ne va pas bloquer l'appui mobile…
Quel est en fait l'intérêt de cet appui mobile ?
Idem dans le cas d'une toiture à 4 pans, forcément les 2 pans vont bloquer l'appui roulant des fermettes puique les 2 côtés les moins longs seront perpendiculaire aux 2 côtés les plus longs…
Merci
Bien cordialement
Mettero
C'est juste de la masturbation intellectuelle
C'est à dire ? Vous pensez que l'appui roulant ne sert à rien ?
C'est à dire ? Vous pensez que l'appui roulant ne sert à rien ?
absolument
+1 avec JFQ ,dans le cas de dimensions propre a l'habitat individuel . (les grandes portées en fermettes c'était avant )
Qu'appellez vous grande portée ? Au delà de combien ? Et ca changeait quoi finalement l'appui roulant ?
Si vous n'avez pas de connaissances particulières en RDM (en particulier en modélisation des structures), vous aurez du mal à comprendre la réponse…
Très honnêtement M Quillacq, si je devais répondre à mes patients qui me demandent tous les jours ce qu'est un kyste, la différence entre un scanner et un IRM, pourquoi la tendinite ne guérit pas facilement, pourquoi on peut avoir une symptomatologie d'angine même après amygdalectomie ; pourquoi j'ai un cancer du sein alors que j'ai une mammographie il y a 4 mois etc etc, que s'ils n'ont pas de connaissance particulière en médecine, ils auront du mal à comprendre ma réponse, je pense que le métier en perdrait de sa saveur et les patients auraient une mauvaise observance de mes prescriptions....
Ceci dit, pour aller dans votre sens, en médecine, beaucoup d'études ont été faites qui démontrent que même quand le médecin s'efforce en toute honnêteté et bonne volonté d'être clair, les patients au final n'ont pas vraiment bien compris ce qui leur a été expliqué ![]()
Très bien ; donc :
- tout effort dans une structure entraine une déformation de la dite
- dans une fermette, l'entrait est tendu ; de ce fait, il s'allonge (même si c'est infinitésimal)
- si on met un appui à rotule à chaque bout (ledit appui étant infiniment rigide - au premier ordre - dans les premiers logiciels de calcul) on obtient une réaction d'appui horizontale qui annule la traction calculée dans l'entrait… c'est à peu près équivalent, mais le logiciel ne peut plus déterminer les contraintes dans l'entrait, puisque la traction a été annulée.
- à contrario, si on met un rouleau à chaque extrémité, la structure devient analytiquement "indéterminée" (elle se barre à l'infini - ou peu s'en faut)
- par convention, on a donc été amené à mettre un appui à rotule à une extrémité et un appui à rouleau à l'autre
- moyennant quoi, on obtient des résultat à peu près fidèles à la réalité dans la ferme avec, en contrepartie, un déplacement de l'appui à rouleau de quelques millimètres
- à moment donné, les bureaux de contrôles, qui ne comprennent pas forcément toujours la vie comme les projeteurs, ont dit : "oui mais, si vous avez mis un rouleau dans les calculs, il faut en mettre un dans la réalité" (c'est assez vrai dans les TP - par exemple, si vous avez l'occasion de regarder un pont du métro aérien, vous en verrez la concrétisation - mais parce que les ordres de grandeur ne sont pas du tout les mêmes)
- du coup, les instances chargées de rédiger les règles professionnelles - dans lesquelles les bureaux de contrôle ont une place conséquente - ont transcrit cette obligation dans les "règles de l'art"
Maintenant, tout ce que j'ai exposé ci-dessus à propos des fermettes est totalement transposable aux charpentes traditionnelles… (sauf que, dieu merci, on en a construit sans souci pendant des siècles avant l'apparition des logiciels de calcul)
Et je serai infiniment curieux que quelqu'un me montre une charpente d'avant guerre construite avec un appui glissant à un bout…
et je serai encore plus curieux que quelqu'un me relate un effondrement - voire même un début de désordre - lié à cette (mal)façon de faire…
En résumé, pour un logiciel, un micron, c'est un micron… pour un charpentier, un centimètre, c'est la différence entre le diamètre d'un clou de 70 et le diamètre de son crayon
Si vous voulez approfondir cette question, je suis à votre disposition pour en causer au téléphone… si je ne vous ai pas complètement saoulé, je me permettrai de vous toucher 2 mots du Dupuytren que je vais finir par chopper à force de vouloir répendre ma science sur les forum ![]()
bien cordialement
PS : je suis fan du Dr House
top jfq pour cette explication.
merci
T
- dans une fermette, l'entrait est tendu ; de ce fait, il s'allonge (même si c'est infinitésimal)Maintenant, tout ce que j'ai exposé ci-dessus à propos des fermettes est totalement transposable aux charpentes traditionnelles… (sauf que, dieu merci, on en a construit sans souci pendant des siècles avant l'apparition des logiciels de calcul)
Et je serai infiniment curieux que quelqu'un me montre une charpente d'avant guerre construite avec un appui glissant à un bout…
On peut ajouter que les entraits de fermettes sont pratiquement toujours constitués de plusieurs pièces et que la traction induite déplace (dans des proportions négligeable )les connecteur de liaison.
Les charpente tradi. surtout celle du passé étaient liées a leur appuis d'une façon aléatoire (quand elles l'étaient).
Le docteur House ? c'est moins pire que les feux de l'amour ! ![]()
Docteur House il est carpenter ? il soigne les timber diseases ? les rotules ?
Merci pour votre explication permet à celui qui n'y connait pas grand chose d'avoir une explication. Ca méritera approfondissement effectivement pour mieux tout appréhender. L'extension par l'exemple aux fermes traditionnelles est très intéressante.
PS : concernant le Dupuytren, vous confondez c'est De Quervain (tendinite de)
. Dupuytren c'est un pathologie de l'aponévrose (l'enveloppe en somme), qui provoque une rétraction des tendons en flexion, et qui aboutit à une main en crochets / griffes, mais on ne voit plus les gens depuis longtemps à ce stade. Ils consultent avant quand ils sentent des bourrelets durs dans la paume, signe de début de la maladie de Dupuytren sans avoir encore la rétraction en flexion.
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