Il y a déjà quelques années, le M2 de tavaillon fendu se situait entre 600 et  1000 F, pose comprise. Il s'agit là d'une pose étanche, à raison d'un m2 toutes les deux heures, par un spécialiste, avec un épicéa parfait. C'est à dire qu'il a été choisi en forêt, sur un versant nord, en altitude, non exposé au vent, de 50 à 60 m de haut, droit et sans noeud. Il lui faut aussi cette singularité de "tourner à gauche". En règle générale, la croissance des arbres est soumise à la rotation de la terre et ils possèdent un léger mouvement de torsion de la droite vers la gauche. Quelques uns tournent à gauche ! (A titre d'exemple, F. Ferry  n'en avait trouvé que 5 sur 128 arbres dans une parcelle répondant à toutes les exigences d'altitude et d'exposition). Il faut savoir les déceler car cette déformation conservera le plat de la tuile une fois posée sur le toit. Le métier de tavaillonneur recèle beaucoup d'autres savoir-faire qu'il est vraiment dommage de voir disparaître.

Je n'ai pas de référence pour les tavaillons décoratifs en porte-neige. Non soumis aux règles d'étanchéité, on trouve un peu  de tout comme essence, souvent sciée et posée par des couvreurs, aussi rapidement que des tuiles mécaniques.