Ca y est, je suis reviendu…Rappel : je ne fais état que de mes connaissances, de mes expériences et de mon cas personnel. Je ne prétends pas établir une normalisation. Je ne suis ni le CSTB, ni le CNDB, ni le CNRS, ni l'OSB et encore moins le CEA. Donc, pour moi, l'ossature c'est çà :

A) Standards canadiens, c'est à dire :
- bois résineux (épicéa, douglas, pin du nord) classes aspect 2, structure 22, biologique 3, humidité maxi 12%.
- section 140x38 pour montants murs, chevrons, lisses (sablière, hautes et basses)
- section 89x38 pour montants cloisons
- section 230x38 pour solivage, faîtière et pannes
- pas de 60cm pour les sections 140x38 et 230x38 et 40 pour les sections 89x38 (sauf renforcements imposés par les calculs de stabilité, de descentes de charges, de flexion et de flambement. Mesuré à l'axe ce qui permet d'utiliser des panneaux d'isolant aux dimensions 57,5 et 37,5 (Homatherm) et qui facilite grandement la pose de ces derniers.

B) Panneaux manuportables (80kg max) préfabriqués "ouverts" en atelier. Contreventement provisoire par écharpes légères.

C) L'empilement, de bas en haut en partant de la dalle, comprend :
- barrière de capilarité
- lisse sablière (classe bio 4). On peut faire appel à du bois "exotique", rétifié, etc…Pour moi c'est du douglas classe 4.
- panneaux du RdC
- lisse haute RdC
- solivage
- lisse basse étage
- panneaux étage
- lisse haute étage.
- charpente (faîtière, pannes, chevrons)

D) Ossature préfabriquée en atelier par un constructeur belge (il se dit "entreprise artisanale" de moins de 10 personnes) à partir de mes plans (boîte à sel). Conception HQE, bioclimatique "passive".

E) Composition des murs périphériques (de l'intérieur vers l'extérieur. Je l'ai déjà précisée dans une précédente communication mais bon, je radote..) :
- Fermacell 12,5mm (coupe feu) sur liteaunage (vide technique pour gaines et tuyaux).
- contreventement / freine-vapeur par Pavaplan 3F 8mm, fixé par agraffes de 50mm tous les 75mm (y'a intérêt à avoir une agraffeuse pneumatique. Les électriques ne tiennent pas le choc). Etanchéité par bande adhésive spéciale (comme pour un film standard). Hé oui, je suis hors-la-loi !
- isolation par 2 couches d'Homatherm Flex CL040 en 60 et 80mm, en quinconce
- pare-pluie en Celit 3D 18mm (laine de bois agglomérée à l'émulsion de bitume). Coupe les ponts thermiques (?) au droit des montants d'ossature.
- bardage en lames de bois classe 3 pré-peintes (horizontales) sur liteaunage (vertical). Grille anti-rongeurs en partie basse, grille anti-insectes en partie haute.
- tableaux et seuils d'ouverture même provenance que le bardage.

F) Cloisons : j'ai conservé pour les cloisons le standard 140x38 (pour mon constructeur, c'est kif-kif, y'a autant de bois = même tarif). Pour moi, je peux y empiler des briques de terre crue (régulation thermique et hygrométrique), y faire passer des choses, y stocker des canettes de bière, etc.. Sur chaque face, panneaux de Fermacell-Panterre (isolation phonique > 60 dB) + coupe-feu.

G) Solivage et plancher étage. De bas en haut :
- lambris,
- pare-poussière,
- panneaux de cellulose Homatherm 140mm (çà me laisse la place des gaines de VMC, des canettes de bière, etc.)
- diaphragme de contreventement (voile horizontal) en OSB 18mm. OSB !!! oui, mais du Sterling (sans formaldéhyde, origine écossaise, collé au whisky pur malt).
- couche insonorisante en fibres de coco (non, pas cocaïne, noix de coco !)
- parquet flottant 8mm stratifié (y'a pas à poncer ni à cirer).

H) Toiture. De bas en haut :
- lambris
- freine-vapeur cellulosique. J'allais y mettre du Pavaplan (pourquoi pas ?) mais vu la taille et le poids des panneaux (2,5m x 1,8m), bonjour le boulot ! Et çà me fait faire une petite économie…
- chevrons 140x38, avec panneaux Homatherm FlexCL 040 comme pour les murs
- pare-pluie en panneaux Celit 4D 22mm (idem 3D sauf épaisseur, même fonction)
- contre-chevrons, liteaux et tuiles terre cuite grand moule du Sud (romane, Provence oblige).

Coûts :

- ossature HE-HA (y compris cloisons, solivage, charpente, barrière capillarité, ancrages, Celit 3D et 4D, etc.) franco : 36 000 euros
- contreventement + parements intérieurs + isolation (murs, cloisons, toiture) : 10 400 euros
- couverture (tuiles et accessoires) : 3 800 euros
- bardage (tout compris) et lambris : 9 800 euros

Je pense avoir fait le tour. De toutes façons je commence à avoir des crampes dans les doigts. Je peux, si certains le demandent, expliciter les points sur lesquels j'ai peut-être été un peu sommaire.

A+

merci Goldorak. excellent support pour comparer.

En réponse à Yvonic :

- la section 89x38 au pas de 40 pour les cloisons c'est le "standard canadien". On peut sûrement faire plus léger si pas de reprise de descentes de charges, mais faute d'expérience ou de calcul plus précis, je ne saurais le recommander. Une cloison plus épaisse permet en outre une meilleure isolation phonique et une meilleure rigidité.

- pas de problèmes pour les pignons. Les réservations pour les pannes se trouvent à la jonction de 2 panneaux avec un "pied" intercalé.

- les linteaux au-dessus des ouvertures (au-delà d'une certaine envergure, c'est à dire > 90 cm) sont réalisés par un assemblage que l'on pourrait assimiler à une poutre en I : 2 traverses horizontales en 140x38 sur plat avec une traverse en 140x38 voire 230x38 sur champ en sandwich. Si gros efforts à reprendre (résultat du calcul de stabilité) : 2 traverses sur champ au lieu d'une, montants verticaux du cadre de l'ouverture doublés ou triplés.

- les pièces composant les panneaux de l'ossature sont assemblés par clouage (clous galva torsadés 80x3,1), en général 3 clous sur les bois de 140, 2 sur les bois de 89, plantés légèrement en oblique. Je ne sais pas si ces données font partie des "standards canadiens".

- si on met de l'OSB en contreventement extérieur, pas besoin de pare-pluie "respirant", l'OSB respirant lui-même comme un caillou. Un simple pare-pluie suffit, car l'OSB ne peut être considéré lui-même comme un pare-pluie. Mais les spécialistes de l'OSB me contrediront peut-être.

- les panneaux de laine de bois (Pavatex Diffutherm ou Gutex) peuvent recevoir un enduit (Sto ou Marmorit, entre autres). En théorie, tout artisan façadier spécialiste de l'isolation par l'extérieur devrait être capable de réaliser un tel revêtement. Craignant un blocage de la DDE pour le bardage en lames de bois (je suis en Provence), je m'étais penché sur le problème et j'étais à l'époque tombé sur le c.. en recevant les devis correspondants. Je suis bien aise que la DDE du coin ait accepté le bardage !!!

- toiture composée de faîtière et pannes en 230x38 disposées longitudinalement et de chevrons 140x38 perpendiculaires en appui sur faîtière, pannes et murs périphériques (clouage). Contreventement inutile (on peut considérer que les panneaux de Celit cloués sur les chevrons apportent une certaine rigidité à l'ensemble).

Je tiens les plans de l'ossature et de la charpente à dispo pour ceux qui le souhaitent (et qui me communiquent leur adresse).

Combien de temps peut-on laisser le gutex ou le célit 3D exposés aux intempérie?
Peut-on les protéger d'une bâche ? Si on vient mettre la brique de façade que trois mois plustard?

Le DWD a été exposé pendant quatre mois à quelle période de l'année?
En fait, je suis en Belgique et je compte débuté les fondations en novembre et en décembre l'ossature bois.
La brique de façade pour des raisons de gel et autre  ne viendrait qu'en Mars.