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#1 11/10/2005 16:03:21

Sébastien C.
Modérateur et administrateur du forum.
Lieu : Grenoble
Messages : 306

Filière bois : entre tradition et modernité

Tout un dossier sur la filière bois sur la magazine régionale "Présences" : à lire ici

Un extrait :

"Considéré comme le matériau du XXIe siècle, le bois trouve de multiples débouchés. La filière se porte bien et doit désormais s’organiser pour répondre aux enjeux de demain.
De la construction à l’énergie en passant par la fabrication de pâte à papier, de meubles ou d’emballages, le bois offre de multiples débouchés. L’un des principaux reste la construction, secteur extrêmement porteur et qui demande pourtant à être encore largement développé. “L’avenir est à la construction bois”, annonce d’ailleurs Georges Minot, PDG du groupe Minot. L’entreprise rhodanienne (120 salariés), qui s’est réorientée sur la charpente depuis 1979, est florissante et profite de ce créneau en pleine expansion. Le groupe a même créé en janvier dernier une filiale, Vivéo, spécialisée dans la surélévation de toiture, un marché récent mais qui connaît une croissance grandissante.

Une palette de professionnels
En réalité, la filière bois fait vivre des professions très diverses. En amont, les professions liées à la récolte regroupent les exploitants forestiers, bûcherons, débardeurs, transporteurs. Selon les essences et leur qualité, les bois récoltés serviront comme bois d’œuvre, bois d’industrie ou bois de chauffage. À cette étape interviennent les industries de première transformation : les scieries, premier maillon de la chaîne ; les fabricants de panneaux de particules et de contreplaqués ; les fabricants de pâte à papier. Enfin, en bout de chaîne, les industries de deuxième transformation constituées des professions liées à la construction (charpente, menuiserie, aménagement intérieur), aux meubles et à l’ameublement, à l’emballage, à la fabrication de papiers et cartons. À la marge de cette filière, déjà hétérogène, vient s’ajouter un panel d’entreprises, sous-traitants, fabricants de machines pour le traitement ou la transformation du bois.

Une multitude d’entreprises
Le tissu industriel, notamment celui de la première transformation, s’est considérablement concentré ces dernières années. Selon l’Union régionale des communes forestières de Rhône-Alpes, “la filière bois a enregistré la disparition de 500 scieries depuis 1980”. Pour l’interprofession Créabois Isère, le département en comptait 120 il y a 20 ans contre 65 aujourd’hui, pour un volume de bois scié constant. L’automatisation explique en partie cette lente érosion. “Malgré la concentration des industries, nous observons tout de même un réseau de transformation du bois assez développé”, reprend Patrick Lambouroud, directeur de Créabois Isère. “En première transformation, l’une des particularités de Rhône-Alpes est de ne posséder aucune unité de fabrication de panneaux de particules, mais uniquement des industries de pâtes à papier concentrées en région grenobloise”, précise Pierre Descombes, directeur du Centre de formation professionnelle forestière (CFPF), à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme). À côté de grands groupes présents surtout dans l’industrie papetière, le tissu économique de la filière bois est très dense, constitué principalement de PME-PMI. Ceci se vérifie en Rhône-Alpes comme partout en France. Pour ne citer que quelques exemples, la Loire regroupe 900 industries de première et deuxième transformation. “En Isère, on compte plus de 1 000 entreprises dans la charpente, la menuiserie ou l’ossature bois, précise Patrick Lambouroud. Leur difficulté tient justement à leur petite taille et à leur culture compagnonnique et artisanale.” Pour mieux connaître la filière, la Fédération forêt bois Rhône-Alpes (Fibra) prévoit la mise en place d’un observatoire économique. Le but pour l’interprofession ? Disposer d’un outil d’aide à la stratégie d’orientation. “Cet observatoire devrait être opérationnel en 2007”, promet Michel Faber, directeur de Fibra.        

“Nous formons aux métiers de la récolte du bois, un secteur qui risque de manquer de main-d’œuvre”, remarque Pierre Descombes, directeur du centre de formation professionnelle forestière. (Photo Studio Lattard)

Un gisement d’emplois considérable
De l’exploitation forestière aux industries de première et deuxième transformation, la filière bois générerait en France 500 000 emplois directs ou indirects. En Rhône-Alpes, ce chiffre est estimé par Fibra à 60 000 salariés, répartis dans 12 000 entreprises réalisant un chiffre d’affaires global de 2,7 MdsE. Le poids économique s’avère donc considérable. Le bois constitue directement ou indirectement un important gisement d’emplois. “Il faut savoir que 300 m3 de bois exploités créent un emploi, explique Pierre Descombes. Si ce bois passe en industrie de deuxième transformation, cela en crée deux de plus. Or, aujourd’hui, nous n’exploitons en Rhône-Alpes que 50 % de la production, soit 4 millions de m3”. Par ailleurs, les entreprises ont du mal à trouver la main, d’œuvre dont elles ont besoin. La formation des jeunes constitue d’ailleurs l’un des enjeux de la filière pour l’avenir. “Dans les métiers de la récolte, nous risquons de manquer de main-d’œuvre, note Pierre Descombes. Ces métiers n’attirent plus en raison de la pénibilité du travail. Mais le principal point noir est celui de la construction, qui manque de personnel qualifié. Nous constatons, de manière générale, une inadéquation importante entre l’offre et la demande dans les industries de deuxième transformation”. “Elles souffrent d’un manque de main-d’œuvre essentiellement dans la charpente et la pose du bois, renchérit Michel Faber. L’un de nos axes stratégiques concerne justement la formation.” Au-delà des métiers plus traditionnels, il existe également une insuffisance dans les formations liées au développement durable. Or, on sait que le bois fait partie des éco-matériaux par excellence. “Dès 2006, nous proposerons des formations en management qualité-sécurité-environnement et en construction durable”, précise Pierre Descombes, également directeur du centre de formation Néopolis, situé dans la Drôme.(…)"

Lire la suite du dossier

Ce dossier, réalisé pour la Chambre régionale de commerce et d’industrie, est diffusé par les magazines :
- Présences, Grenoble (34 000 ex.)
- Info CCI, Haute-Savoie (27 500 ex.)
- Partenaires Savoie (25 500 ex.)
- Informations économiques, Saint-Étienne-Montbrison (20 000 ex.)
- L’Économie Drômoise (18 500 ex.)
- Nord-Isère économie (14 400 ex.)
- Partenaire Villefranche et Beaujolais (12 500 ex.)
- Roanne éco (10 000 ex.).

#2 13/10/2005 09:38:01

isabelle
Membre
Messages : 32

Re : Filière bois : entre tradition et modernité

Bonjour Sébastien,
 
   Merci pour l'article, très interessant pour la néophyte que je suis ; ma question est la suivante : connaissez-vous des formations sur le management commercial dans les professions du bois ou des sites de recherche       ( rien trouvé à l'ANPE ), s'il vous plait ?

   D'avance, merci encore.

   Isabelle.

#3 13/10/2005 09:40:51

jfquillacq
professionnel
Lieu : Ile de France Sud
Messages : 4 645

Re : Filière bois : entre tradition et modernité

isabelle a écrit :

Bonjour Sébastien,
 
  connaissez-vous des formations sur le management commercial dans les professions du bois ou des sites de recherche       ( rien trouvé à l'ANPE ), s'il vous plait ?

   D'avance, merci encore.

   Isabelle.

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