Bonjour,
En “bois de pays”, vous pouvez utiliser du mélèze (classe 3), du Douglas purgé d'aubier (classe 3), voire du robinier faux-acacia (classe 4), mais tous ces bois ne sont pas faciles à trouver chez vous. L'avantage étant qu'ils ne nécessitent aucun traitement, ils finiront par griser naturellement.
Pour info, les essences de bois sont classées en fonction de leur imputrescibilité de 1 à 5. Des bois classe 5 sont par exemple utilisés dans l'eau saline (pilotis, pontons, etc). Le bois rétifié est une solution intéressante mais assez cher. Un nouveau procédé est en train d'être développé, l'oléothermie, qui consiste à plonger les bois dans une grosse friteuse. Mais ces bois ne sont pas encore commercialisés à ma connaissance.
Maneuf

Le chataignier c'est  cher… Pour le mélèze, je sais qu'en Bretagne c'est proscrit, le climat y est trop humide, il s'utliserait plutôt en climat semi-continental, voir montagne.
Nous, pour notre projet de MOB, on avait prévu en Loire-Atlantique du Douglas, le prix est abordable et il est classe 3 naturellement.

Si le mélèze ne tient pas dans un contexte donné, ça m'étonnerait que le douglas y arrive.

Quant à l'humidité de l'air (et partant, de celle d'équilibre du bois), elle est plus importante en montagne (ne pas confondre avec la pluviométrie) et les bois y souffrent beaucoup

Laissons aux charpentiers que vous avez contacté le soin d'assumer leurs propos.

Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas confondre la réalité physique (composition de l'air) et les sensations qu'elle procure.
Ainsi, de l'air à 0°C et 80% d'humidité est très humide (limite formation de brouillard). si vous l'inhalez, ou simplement au voisinage de la peau, il se réchauffe et donne une sensation de "sec" ; à 10° il n'est plus qu'à 40% d'humidité relative, et à 30° à peine 10%.
Cela dit, la légende du bon petit froid sec est à prendre avec réserve. A la lumière de ce que je vous indique ci dessus, il est facile de comprendre que la moindre élévation de température d'un air très froid le déshumidifie en un clin d'oeil. mais l'inverse est tout aussi vrai. c'est à dire que si l'air à pris un tant soit peu d'humidité dans la journée, il y aura de la condensation au moindre raffraichissement.

Le bois ne réagit pas comme nous. son équilibre hygroscopique ne dépend que de l'humidité relative de l'air
il y a donc toutes les chances qu'il s'humidifie plus fortement dans un air froid que dans un air chaud.

Ca fait plus de 15 ans que je pose du bardage en mélèze en Bretagne , je n'ai jamais eu de souçis sinon j'aurais cessé d'en poser . L'aubier du mélèze est beaucoup moins important que celui du douglas .

Le plus gros inconvénient du red cedar pour moi, c'est qu'il vient de l'autre côté de l'Atlantique … et que ça, du point de vue écologique, c'est quand même un poil critiquable.
Par contre, qu'est-ce que c'est beau !

j'ai une maison en loire atlantique, mélèze à proscrire près des cotes sur les conseils de mon maitre d'oeuvre, par contre pas de soucis pour le douglas et le red cedar.