Pages : 1
42Jerome: Sur ton site tu presente la phyto-épuration…
Peux tu nous en parler un peu plus et surtout comment ca marche avec les autorité, est ce que c'est accepté comme mode d'assainissement, sinon ca a l'air canon comme ca.

Non ,pour l'asainissement individuel ce principe n'est pas reglementaire ,car contrairement a l'asainissement collectif il y a obligation de moyens ,pas de resultats . L'assain. individuel (correctement réalisé ) est moin polluant que les stations d'épurations (qui appartiennent à des sociétés d'investissement qui n'ont que faire du service public ,pourvu que cela rapporte )
évolubois a raison,pas réglementaire
cependant, récemment j'ai réalisé un permis de construire pour une fuste avec un assainissement avec filtres à roseaux, non homologué également.. et le permis à été accepté
comme quoi il faut toujours demander à nos braves autorités au cas ou on tombe sur un instructeur intelligent!
Je pose la question parce que moi etant a la campagne j'ai pas le tout a l'egout et qu'on m'a obligé a faire un filtre a sable avec une fosse sceptique et tout et tout pour enfin rejeter ce qui reste dans un ruisseau.
Cette méthode semble meilleure et surtout mieux intégrée au site et ca evite d'enterrer une cuve pour la fosse.
… au cas ou on tombe sur un instructeur intelligent!
C'est une rumeur ou ca existe vraiment?
… On en entend un tout petit peu parler mais on ne les vois jamais en vrai ![]()
Non ,pour l'asainissement individuel ce principe n'est pas reglementaire ,car contrairement a l'asainissement collectif il y a obligation de moyens ,pas de resultats . L'assain. individuel (correctement réalisé ) est moin polluant que les stations d'épurations (qui appartiennent à des sociétés d'investissement qui n'ont que faire du service public ,pourvu que cela rapporte )
faites des citations complètes, ce sera plus simple à comprendre :
L’adoption des bassins plantés au lieu de la filière réglementaire d’assainissement (fosse toutes eaux + épandage…) implique une obligation de résultats, c’est à dire qu’il faut faire la preuve que l’installation ne pollue pas. En d’autres termes, l’eau rejetée dans l’environnement doit satisfaire aux critères réglementaires.
C’est pour cette raison que les dérogations accordées par l’Administration dans le cadre d’un permis de construire sont généralement assorties de l’exigence d’analyses.
Ce texte est issu de la Lettre de Eau Vivante de Janvier 2006, qu’il est possible de télécharger ici, ainsi que le programme des activités, stages et conférences proposées par l’association Eau Vivante en 2006.
http://www.passerelleco.info/IMG/doc/Le … r_2006.doc
Même en l’absence d’une telle obligation initiale, le contrôle de l’efficacité du traitement des eaux usées est une nécessité :
- il s’inscrit dans la démarche responsable de respect de l’environnement qui nous conduit à adopter les bassins plantés ;
- toutes les habitations, anciennes ou récentes, font maintenant l’objet de contrôles administratifs par un SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) dans toutes les communes ;
Les analyses doivent être effectuées au moins une fois par an. Dans le cas d’une nouvelle installation, ne faites pas la première analyse avant six mois à un an car il faut attendre la colonisation de la pouzzolane par les racines et les bactéries épuratrices.
Comme on me sollicite en tête de post, je vais répondre mais pas complètement car sinon il y en aurait pour des pages et des pages et qu'il serait plus simple de lire les références originales.
D'abord le dessin envoyé par bédouin, copié de mon site est une illustration d'Eau Vivante, http://www.eauvivante.net , association dont je suis membre, pour la réhabilitation de la qualité de l'eau, par la promotion, par exemple, des toilettes sèches associées avec une phyto.
Par phytoépuration, on entend traitement des eaux de lavage (tout sauf WC) : les bactéries aérobies racinaires des plantes aquatiques transforment les rejets des eaux grises en éléments nutritifs assimilables par les plantes, qui, elles, en retour leur apportent de l'oxygène pour se développer.
Les eaux noires (pipicaca)ne sont pas intégrées à ce dispositif.
Il y eut un fil où je suis intervenu à ce sujet qui explique pourquoi séparer les eaux de lavage et abandonner les WC à eaux:
https://maisons-et-bois.com/discussi … p?id=10964
Sinon trois références très accessibles pour la théorie:
Les brochures techniques Eaux vivantes très claires pour mettre en place une TLB+phyto pour 13 euros sur leur site.
Un petit coin pour soulager la planète, Christophe Elain, ed goutte de sable
Des toilettes sèches à la maison, guide 2006, asso Toilettes du monde, 15 av. Paul Laurens, 26110 Nyons
Si votre projet de phyto comprend d'utiliser des WC à chasse d'eau, cela s'appelle un lagunage (macrophyte ou microphyte) et les dégâts sur l'environnement et l'eau sont presque aussi néfastes qu'un assainissement avec un bac à sable.
Ce site http://www.eautarcie.com/ explique pourquoi mais le bouquin d'Elain cité plus haut propose des lagunages, qui peuvent être des pis-aller…
Dans le cas d'une installation phyto d'eau pour les eaux de lavage, 2 cas de figure:
- construction neuve et donc demande de permis. Dans le permis est décrit la filière d'assainissement:
* vous êtes au tout-à-l'égout: chanceux! Vous êtes obligés de vous raccordez mais pas de l'utiliser, nuance…Donc vous faites votre phyto et votre trop plein de mare terminale est soit relié à un bosquet, potager soit à l'égoût.
* vous êtes en assainissement autonome: vous devez décrire votre filière: malchance!
>>>Vous êtes militant et souhaitez faire changer les mentalités, bravo: convaincre le maire (qui est responsable de la salubrité) de vous faire confiance sur un système non conforme (on reviendra sur ce terme plus loin), convaincre la DDASS (en général, ils sont très ouverts car ils connaissent bien la problématique et que leur souci légitime est plus la gestion du compost, détail complètement ignoré par les autres autorités…), la Spanc (ils doivent vous faire payer pour contrôler un système dont ils ne maîtrisent pas le fondement car non conforme, donc ils faut les convaincre que ce qu'ils ont appris à l'école ça vaut tripette…), le préfet (car seule une dérogation préfectorale à titre expérimental permet de valider un PC- c'est possible, j'ai rencontré des personnes pour qui ça a fonctionné mais il faut se faire faire une étude ric-rac et un suivi lors des nombreuses réunions, bref, un soutien associatif)
>>>Vous en avez marre de ce pays à réunionite aigüe et que l'administration ne soit pas capable de comprendre votre projet: lâche! Vous faites votre phyto sans quémander de dérogation à quiconque. Petit rappel juridique: les réglementations françaises imposent une obligation de moyens (jugés conformes par des têtes d'oeufs plus soucieux de valider les produits -même catastrophiques- proposés par les industriels que les alternatives non juteuses) mais la réglementation européenne impose une une obligation de moyens (donc la preuve de la performance de votre système suffit). Je rajouterais qu'il est écrit que le propriétaire est maître chez lui dans le respect d'autrui....Les associations attendent même avec impatience un éventuel procès de "la police des eaux" pour enfin faire appliquer la loi!
Dans le cas d'un changement de filière pour une maison existante en assainissement individuel:
* vous ne dites rien à personne (voir ci-dessus)
* vous le signalez au maire qui dira: moi, si la DDE est d'accord…La DDE vous dira, nous, si la Spanc est d'accord....Enfin la Spanc dira : Bah, si la DDE est d'accord… mais concluera après avoir vérifié avec regret qu'ils ne pourra vous envoyer de facture pour le contrôle: Bah…c'est pas possible....Le logiciel y peut pas vous rentrer…Y'a pas les bonnes cases.:=%/@? …Ca n'existe pas!
Pour la partie construction:
Voici un diaporama d'une mise en oeuvre, si bien que je n'ai pas eu besoin de le détailler sur mon site parce que ça a déjà été édité:
http://eauvivante31.free.fr/install_bassins/index.html
Pour un autoconstructeur, une phyto c'est de la roupie de sansonnet à dimensionner puis à installer, pour peu qu'on ait fait un stage sur un chantier participatif. Même si les brochures techniques sont bien faites, rien ne vaut la pratique. Pour les frileux, on peut se faire faire un dimensionnement par un BE mais c'est 350 euros.
L'avantage d'une phyto est la liberté d'intégration dans le paysage: j'ai vu des installations magnifiques. La mienne est vraiment celle d'un mauvais maçon, j'ai honte…mais bon, tant que ça marche et puis on peut y remédier…
Le budget:
Il faut quatre niveaux de traitement donc au moins cinq bassins. j'ai pris des abreuvoirs à vache en PE à 110 euros pièce pour un chantier rapide. Le chantier participatif où je me suis formé, les bassins étaient en béton coulé dans des coffrages en pneux de camions, enduits à la chaux, superbes, peu onéreux, mais 3 semaines de boulot…
Les galets, 100 euros la tonne ou gratuit si on est dans une région propice.
La pouzzolane, tout dépend des zones, 3 tonnes à 25 euros l'une.
Les élements de plomberie (tubes et bondes), mettons 50 euros
2 vannes en 50 mm pour la mise en jachère d'un bassin tous les quinze jours:22 euros
2 regards béton pour filtre à paille: 20 euros
1 panier inox Ikea: 8 euros, pour filtre à paille
plantes aquatiques: 220 euros
terrassement:????
Les paysagistes peuvent le faire pour un budget triplé. L'assainissement par phyto est donc le moins cher du marché à l'installation, le plus respectueux de l'environnement, le plus durable (bac à sable=10 ans avant de tout changer…); Il demande de l'entretien mais pas énorme.
mais la base finalement n'est pas tant la phytoépuration…L'eau de lavage partirait dans la nature sans traitement, pour peu que le terrain soit favorable, ce ne serait pas criminel. L'essentiel de la phyto est son complément : les toilettes sans eaux: TLB, lombricompostage,…il y a plusieurs solution. J'ai opté pour la plus démocratique (moins cher, plus compréhensible mais plus de manut): la TLB.
J'espère ne avoir été à chier!
Bonjour,
Etant un technicien Spanc, je tiens à faire quelques précisons:
Tout d'abord en ce qui concerne Le SPANC en général ne sont pas des newbies sortie de l'école et que ne savent dire que conforme ou non conforme.
Tout d'abord un peu d'histoire, je vous rappelle qu'avant 1980 les eaux ménagères prétraitées étaient rejetées directement dans la nature.
En ce qui concerne les travaux d'assainissement c'est le maire qui doit donner l'autorisation d'effectuer les travaux donc ne faites pas sans son accord de plus si c'est une filière dérogatoire il pourrait vous refaire faire vos travaux mais avec un système conforme a la réglementation.
Pour les filières dérogatoires seul la DASS peut donner une dérogation.
En ce qui concerne le rejet au réseau d'eaux usées, cela me parait incompréhensible "d'assainir ces eaux pour les rejeter dans un milieu pollué ensuite"
La question de salubrité peut être mis en avant si le système n'est pas clôturé ; effectivement des enfants pourrait venir jouer dans ces eaux où des agents pathogènes sont présents.
Pour finir personnellement je ne suis pas contre cette méthode mais …
Pour finir personnellement je ne suis pas contre cette méthode mais …
mais.....quoi?
Vous vous êtes arrêté au moment le plus intéressant de votre message. Votre avis est très important puisque vous êtes à la spanc. Quel serait le problème exprimé par ce mais?
Sinon, à nouveau quelques remarques:
Les anecdotes citées, je les ai vécues.
Le maire n'a pas le pouvoir de nous imposer de changer de filière, surtout si elle fonctionne mieux que toute autre.
L'eau est de qualité baignade en sortie et le risque pathogène d'une eau sans excréments dans la phyto est ridicule par rapport à d'autres sources infectieuses que l'on côtoie tous les jours (déjections d'animaux domestiques ou de la ferme, fumier, frigo…). La phyto n'a pas à être cloturé mais c'est le compost qui doit l'être. Le risque pathogène est présent dans le compost en début de formation( donc ni pattes, ni becs, ni ongles selon la devise)
Enfin revenons sur l'exemple où la phyto se raccordait aux égoûts : la mare est le lieu de sortie de la phyto, cad que la faune et la flore de la mare est nourrie par le rejet. Pour une raison ou pour une autre, s'il y a trop d'eau, il faut un trop plein. Le trop plein peut aller à un potager (c'est préférable), ou au pire à l'égout (c'est ridicule en effet mais si on ne sait pas où le faire aller …)
Je remonte ce post, car moi aussi ça m'interresse, ce qui suis le "mais…" de Julien.
Merci
Bonjour,
Voila tout simplement pour l'instant ce n'est pas réglementaire.
Le seul moyen de faire évoluer la réglementation est de demander des dérogations auprés de la DASS.
Tout d'abord en ce qui concerne Le SPANC en général ne sont pas des newbies sortie de l'école et que ne savent dire que conforme ou non conforme.
puis:
Voila tout simplement pour l'instant ce n'est pas réglementaire.
:-(
Je suis juste en train de vous expliquer la procédure à suivre afin que le systeme que vous portez puisse un jour être admis par toute l'administration.
Pages : 1
Magazine Maisons & Bois International : N°1 de la construction maison bois | Découvrez le Guide Pratique de la Maison Positive