Je suis fou, ou raisonable ?
J'envisage un projet d'auto construction d'une mob pour 2007, et je me pose une question pour réaliser la charpente. C'est le secteur ou j'ai le moins de compétence. J'envisage eventuellement de poser une charpente industrielle (fermette) sur l'ossature, est-ce une utopie ou réaliste ?
Mob avec toit a 2 pentes.
Tout à fait possible, bien sûr. Inconvénients :
- pas de combles utilisables
- section des fermettes trop faible pour une bonne isolation entre chevron
Si le toit est de forme simple, une charpente composée de faîtière, pannes et chevrons de bonne taille montés sur place ne devrait pas revenir beaucoup plus cher avec comme avantage :
- combles utilisables,
- isolation suffisante entre chevron
- montage sans engin de levage.
Tout à fait possible, bien sûr. Inconvénients :
- pas de combles utilisables
- section des fermettes trop faible pour une bonne isolation entre chevron
Si le toit est de forme simple, une charpente composée de faîtière, pannes et chevrons de bonne taille montés sur place ne devrait pas revenir beaucoup plus cher avec comme avantage :
- combles utilisables,
- isolation suffisante entre chevron
- montage sans engin de levage.
Faire des fermes sur place ?
On peut avoir des combles habitables avec des fermettes.
Pour l'isolation il suffit d'employer des suspentes.
la majorité des poseurs de fermette travaillent sans engins de levage pour des portées d'environ 8m .
Comparativement à une charpente tradi la fermette offre une bien meilleure répartition des charges sur les murs et elle contrevente une mob plus efficacement que du tradi.
de plus les fabricants fournissent un plan de pose coté avec précision .
Nous aurons de la fermette comme charpente pour notre maison. Elle a été faite de telle sorte qu'un volume soit dégagé au centre pour du stockage (la hauteur est réduite, les combles ne sont pas habitables).
Entre les fermettes, les contrevementements, les bouts de bois qui partent dans tous les sens, les sections de bois pas suffisantes pour de l'isolation comme l'a fait remarqué Goldorak, nous n'avons pas trouvé de solution permettant une bonne isolation de cet espace de stockage. Je me suis pris la tête longtemps pour finir par opter pour de la ouate épandue à l'horizontal et un espace de stockage non isolé.
Donc combles habitables, pourquoi pas mais c'est se compliquer la vie quelque chose de bien vue mon expérience.
Quelle est l'écartement entre chaque fermette?
Les fermettes reposent elles directement sur la lisse haute ?
Les femettes doivent elles etre posé a la verticale de chaque montant ?
Quelle est la meilleure facon de fixer la fermette a l'ossature ?
Merci par avance, car la charpente c'est pas trop mon dommaine.
Tout à fait possible, bien sûr. Inconvénients :
- pas de combles utilisables
- section des fermettes trop faible pour une bonne isolation entre chevron
Si le toit est de forme simple, une charpente composée de faîtière, pannes et chevrons de bonne taille montés sur place ne devrait pas revenir beaucoup plus cher avec comme avantage :
- combles utilisables,
- isolation suffisante entre chevron
- montage sans engin de levage.
Voilà bien des affirmations approximatives. On peut faire de la ferme chevron dans un nombre considérable de cas de figures et en palliant à tous les inconvénients ci dessus ; bon, faut avoir quelques connaissances en charpente, mais il se trouve que c’est mon cas.
Moyennant un bon gueuleton, ça doit pouvoir s’arranger ![]()
Quelle est l'écartement entre chaque fermette?
Les fermettes reposent elles directement sur la lisse haute ?
Les femettes doivent elles etre posé a la verticale de chaque montant ?
Quelle est la meilleure facon de fixer la fermette a l'ossature ?Merci par avance, car la charpente c'est pas trop mon dommaine.
La ferme chevron n'est plus un terme d'actualité depuis la parution du DTU 31.3. On dit "Fermes assemblées par goussets métalliques" usuellement appelée fermette. Le terme de "ferme chevron" a été inventé par "feu" et vénérable Maître ingénieur-charpentier André Fanjat de Saint Fond (l'un des co-rédacteur du DTU CB 71) qui faisait état de ce terme pour faire le distingo avec les fermes traditionnelles.
La fermette - appelons là - si vous voulez bien : charpente industrielle est parfaitement adaptée à la maison à ossature bois, comme elle l'est d'ailleurs pour la majeure partie des maisons réalisées en parpaings et briques. Rappelons que la charpente industrielle possède 85% de part de marché dans la maison individuelle en France tout type confondu … Ce n'est pas par hasard. Elle demeure la technique la plus sûre en charpente pour une maison individuelle queqlue soit le type de support (bois, béton ou autre). Comme l'a justement dit Evolubois, c'est un produit excellent en termes de répartition de charges et de planéité de toiture (demandez aux couvreurs, notamment ceux qui posent des ardoises …).
Concernant le cas non-particulier des combles habitables, la technique est parfaitement éprouvée y compris sur deux appuis. Les outils informatiques et les logiciels du type Mitek 20/20 équipant la plupart des fabricants aujourd'hui ont atteint un degré de précision du niveau de CATIA V5 (celui qui sert à concevoir les avions … ) au stade de la conception !! autant vous dire que ce niveau de précison en terme de modélisation associé à la puissance de calculs permettent sans difficulté de traiter des problématiques aussi pointues que des combles habitables destinés à des toitures à 6 pans avec pénétration également habitable le tout compliqué de nombreux point singuliers du type : porte-à -faux, mezzanine, rupture de deux, trois voire quatre d'arbalétriers pour permettre la réalisation d'un chevêtre d'une ou plusieurs fenêtres de toit, interruption de cinq, six ou sept entraits permettant la création de vide sous toiture, … du petit lait !!!
En terme économique (Goldorak) : il n'y a strictement pas photo. Rien que le volume de bois, en charpente industrielle, est de l'ordre de 2 fois inférieur à celui nécessaire pour une charpente traditionnelle en comble perdu et 2,5 fois en comble habitable. Je vous rappelle que l'achat de bois stricto sensus représente de l'ordre de 35% du prix de vente en charpente industrielle et légèrement plus en traditionnelle (quelque soit le mode de taille : artisanal ou numérisé). Donc pas besoin de machine à calculer.
C'est bien sur le terrain de l'esthétique et de la "bel ouvrage" que j'admets bien volontiers que la charpente industrielle ne fait pas forcément le poids … bien que j'ai déjà vu des fermes industrielles en bois raboté à arêtes arrondies et connecteurs métalliques d'assemblages laqués en couleur avec contreventements, antiflambages et autres entretoises également en couleur … ça se défend !! Certains diront qu'il faut vivre avec son époque, et les autres "les goûts et les couleurs ....".
Bref, pour revenir aux questions posées par Lesvik :
- Les fermes industrielles reposent en effet sur la lisse haute de l'ossature bois communément appelée "Sablière"
- Il n'est absolument pas nécessaire que les pieds de fermes soient posés dans l'axe des montants de l'ossature bois, sous réserve que celle-ci eût été dimensionnée en conséquence. Mais sachez qu'une ossature composée de montants et traverses en 45 x 120mm, les montants étant distants les uns des autres de 600 mm supporte sans problème une descente de charges d'une ferme industrielle à comble habitable (à usage d'habitation) d'une portée de 9m supportant une couverture en tuiles mécaniques (45 à 50 kg/m2) (à condition que vous ne construisiez par à 1500m d'altitude, cela va de soit !!).
- La fixation des fermes industrielles est définie par votre fabricant. En règle générale, la fixation doit respecter les hypothèses de calculs initiées par le bureau d'études du dit fabricant. En règle générale, un appui (à une extrèmité de la ferme) est considéré comme fixe en X et Y : il faudra donc une équerre métallique fixée dans la sablière de l'ossature et fixée également sur le flanc de l'entrait de la ferme bloquant ainsi totalement le pied de ferme, et l'autre extrémité sera de la même manière fixée à l'ossature et contre la fermette par l'intermédiaire d'une équerre métallique, mais cette équerre dite "à trou oblong" devra permettre le déplacement horizontal de la ferme (déplacement en Y limité à 10mm pour rester dans le DTU 31.3).
En tout état de cause, faites confiance à votre fabricant. Les fabricants de charpentes industrielles sont tous aujourd'hui compétents et ont été purgés des "amateurs" dans ce métier qui ont - presque - disparus, depuis une bonne dizaine d'années.
Reste la mise en oeuvre qui elle n'est possible que par des entreprises qualifiées et formées à la lecture des plans de montage fournis par le fabricant et qui restent d'une certaine complexité, surtout dans l'exemple pris ci-dessus.
Enfin pour terminer, la pose sans engin de levage, que ce soit dans le cadre de charpentes industrielles ou bien traditionnelles est en effet parfaitement possible. Ceci dit, et c'est un autre débat, je mets quiconque au défit de démontrer que sans engin de levage, les conditions de sécurité maintenant imposées par la législation du travail seraient totalement requises dans cette hypothèse … Porter à bout de bras une panne faitière (charge de 40 voir 50 kg) jusqu'à sa position finale en haut d'une échelle comme déposer une ferme industrielle à comble habitable depuis sa position de stockage jusqu'à sa position finale en jouant à spiderman sur une arase de 20cm de large (ou moins en ossature bois) … vous en parlerez à des organismes du type OPPBTP travaillant sur la prévention des accidents… un sujet à venir peut être sur ce forum …
nous venons de dresser deux fermes. Nous les avons assemblées au sol, puis levées avec une grue.
Voir mon site pour ça (les photos devraient etre à jour dans 48-72h)
Jfquillacq qu'entend-tu par ferme chevron?
Merci pour vos réponse précise, j'y vois plus clair.
Jfquillacq qu'entend-tu par ferme chevron?
Comme dirait l’autre : « par là , j’entends rien ! »
La ferme chevron est un concept de charpente, pas très bien défini, qui a constitué le mode principal de la plupart des charpentes anciennes : maisons alsaciennes, petites églises, Mansart parisiens, etc.
Dans ce principe, l’ossature principale est constituée essentiellement par les chevrons, complétés plus ou moins régulièrement par des blochets, des coyaux, des entraits retroussés, des poinçons, etc._De temps en temps (tous les 5 à 10 intervalles), on trouve une de ces fermes chevrons plus étoffée, mais sans qu’elle ait un rôle déterminant dans le fonctionnement de la structure.
Autrement dit, le principe contemporain de charpente traditionnelle est basé sur le trio ferme, pannes, chevrons, alors que la ferme chevron est une unité d’ouvrage autosuffisante.
Pour couper court à toute polémique, je signale à Padouk que j’ai été directeur technique du principal distributeur français de connecteurs pendant une dizaine d’années et que j’ai incidemment écrit plusieurs logiciels de calcul de fermettes.Aussi, quand je parle de ferme-chevron, c’est en parfaite connaissance de cause, et ce n’est pas pour désigner de la charpente industrielle, mais bien une conception artisanale de la charpente à faible entraxe.
Enfin, il ne me semble pas que ce soit le rôle du DTU de réformer la langue française. Le vocable de ferme chevron existait bien avant le 31-3 et lui survivra sans doute encore de nombreuses années.
In fine, mon offre de collaboration gracieuse expire ce soir à minuit, hélas ; et souvenez-vous que l’Histoire ne repasse pas les plats. ![]()
evolubois a écrit :Jfquillacq qu'entend-tu par ferme chevron?
Comme dirait l’autre : « par là , j’entends rien ! »
La ferme chevron est un concept de charpente, pas très bien défini, qui a constitué le mode principal de la plupart des charpentes anciennes : maisons alsaciennes, petites églises, Mansart parisiens, etc.
Dans ce principe, l’ossature principale est constituée essentiellement par les chevrons, complétés plus ou moins régulièrement par des blochets, des coyaux, des entraits retroussés, des poinçons, etc._De temps en temps (tous les 5 à 10 intervalles), on trouve une de ces fermes chevrons plus étoffée, mais sans qu’elle ait un rôle déterminant dans le fonctionnement de la structure.
Autrement dit, le principe contemporain de charpente traditionnelle est basé sur le trio ferme, pannes, chevrons, alors que la ferme chevron est une unité d’ouvrage autosuffisante.
Pour couper court à toute polémique, je signale à Padouk que j’ai été directeur technique du principal distributeur français de connecteurs pendant une dizaine d’années et que j’ai incidemment écrit plusieurs logiciels de calcul de fermettes.Aussi, quand je parle de ferme-chevron, c’est en parfaite connaissance de cause, et ce n’est pas pour désigner de la charpente industrielle, mais bien une conception artisanale de la charpente à faible entraxe.
Enfin, il ne me semble pas que ce soit le rôle du DTU de réformer la langue française. Le vocable de ferme chevron existait bien avant le 31-3 et lui survivra sans doute encore de nombreuses années.
In fine, mon offre de collaboration gracieuse expire ce soir à minuit, hélas ; et souvenez-vous que l’Histoire ne repasse pas les plats.
En effet, nous n'allons pas polémiquer. D'autant que le grand spécialiste de charpente que vous dites être s'est finalement arrêté sur les 3 premières lignes de mon texte, et pas sur les 60 qui ont suivi., ce qui veux dire que vous n'avez globalement rien à redire sur ces dernières !! … merci pour votre reconnaissance, je suis très touché !!!
Pour le reste, je vous renvoie simplement aux nombreux ouvrages d'AF De Saint Fond qui est le seul aujourd'hui a avoir produit une définition claire nette et précise de la "ferme chevron". D'ailleurs on retrouve dans la définition de Saint Font ce que finalement vous donnez comme définition dans votre post (un peu brouillon sur certains aspects) : vous dites vous-même, je cite : " … La ferme-chevron est une unité d'ouvrage autosuffisante …" n'est pas là la parfaite définition d'une ferme industrielle … !!! ??
A titre d'information, je suis - notamment (et toujours) - directeur technique d'une grande société dont le contrôle technique est la tasse de thé. Je dirige accessoirement (et toujours) le pôle structure bois de cette société !! Aussi, je préfère m'appuyer sur des définitions émanant d'un grand ingénieur centralien, expert international, auteur de recueils de charpentes aussi bien traditionnelles que modernes, qui font date, encore aujourd'hui, que sur toutes autres définitions ici et là de termes et d'expressions dont vous êtes d'ailleurs le premier à dire que le concept auquel ils se rapporte est mal défini …
Considérons, pour trouver un bon compromis sur le sujet, que le concept des charpentes industrielles est un concept contemporain de fermes chevrons dont le principe élémentaire est - au contraire des charpentes traditionnelles - d'être composé d'ouvrages autosuffisants, contigus, identiques et répétitifs espacés d'une faible distance les uns des autres. Finalement c'était bien le propos de mon précédent post.
Pour conclure, nous sommes tous désolés que vous rentriez bredouille et que votre offre de service n'ait pas connu le succès que vous escomptiez … les temps sont durs ! Mais ne vous découragez pas, vous avez de bonnes bases, en peaufinant un peu les choses notamment sur le terrain qui vous passionne - la charpente - vous connaitrez enfin le succès ! …
Padouk, décidemment vous êtes charmant.
Oui, je sais, mon post n'apporte rien.
Quillouk et Padacq, hello.
Je suis developpeur-concepteur-grouillot-de-base dans un graaaaaande boite de telecom, et avec d'autres collègues rameurs, nous sommes entourés de directeurs de business unit, de divisions, de départemens , de lignes de produits et de ressources inhumaines, de sous-directeurs de je ne sais plus quoi, de chefs de groupe et de projet, de team leaders, et de responsables de la brouette… qui nous servent de climatiseur naturel, le plus sain et le plus écologique (mais pas le moins casse-bonbecs) qui soit : d'un côté on met ceux qui brassent de l'air, et de l'autre ont met ceux qui nous le pompent. De temps en temps il est vrai une odeur désagréable : j'allais oublié ceux pètent plus que leur c…
Bref, à part ça, personne n'a parlé du contreventement du bastringue.
Magazine Maisons & Bois International : N°1 de la construction maison bois | Découvrez le Guide Pratique de la Maison Positive