On est globalement d'accord. 10 stères, c'est 15000 kWh, soit 150 kWh/m² dans ce cas. En tenant compte de la source d'énergie (bois) on tombe à 120 kWh/m² d'énergie primaire (coeff 0.8 source ADEME)
La RT2005 dont on parlait avant, qui n'est qu'un début (bien timide) dans l'exigence d'évolution des perfs de nos habitations, impose aujourd'hui en zone H1 130 kWh/m² pour la consommation conventionnelle pour le chauffage, le refroidissement et la production d'ECS en kWh primaire /m²/an. Là on ne parle plus du R des murs.
http://www.logement.gouv.fr/article.php … ticle=5702

Le but dans la décennie qui vient, ce sera de tomber au dessous des 50 kWh/m²/an (Ch.+ECS) Ca n'a rien de très compliqué, mais il faut s'en donner les moyens (ECS solaire, très bonne enveloppe du bâtiment, bonne isolation). Ca n'est qu'à ce prix qu'on aura une chance d'être dans les clous du scénario F4 de Kyoto (division par 4 de nos émissions de CO2). Et ça nous laisse environ 35 kWh/m² pour le chauffage.
Je ne dis pas que les techniques usuellement utilisées aujourd'hui (agglo+LDV) sont cohérentes, c'est une aberration, j'en conviens. Je dis juste que l'on va devoir changer de façon de construire, et que le fuste, bien que plein de charme, ne fera pas partie des techniques "écologiques" permettant d'atteindre ce but. Le syporex non plus, visiblement (paix à l'âme de la cuvette de WC du copain de wendyfarm)

Concernant l'exemple cité plus haut (Thonon 800m) il s'agit d'une grande maison isolée en altitude, habitée 4 à 5 mois par an, construite dans les années 50 en R+1, sans électricité (alimentée en basse tension par une turbine ) seulement chauffée par un vieux Godin avec répartiteur de chaleur (une partie seulement est chauffée en hiver bien sûr). Bien que rénovée soigneusement par le propriétaire pendant plus de 20 ans (isolation des combles, menuiseries récentes, nombreuses améliorations, grand confort) le principal problème est quand même la source de chaleur : le poêle, bien qu'en bon état, gagnerait à être remplacé par du matos plus performant (plus d'inertie, meilleur rendement). Donc en février, au petit matin, il ne fait pas chaud, c'est un fait. Le bois de chauffage, pour en avoir fait une partie une fois, c'est toujours une quantité impressionnante à rentrer chaque année.