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#46 08/12/2005 16:24:05

Yanic
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Re : dwd = panneau de médium (ou MDF)??

Yanic parle toujours de la fameuse expérience de l'eau liquide. Les mesures d'hygroscopicité décrites par les normes française et allemande se font dans des ambiances d'air à humidité relative < 100% : c'est une réponse du matériau à la vapeur d'eau, non à l'eau de la piscine, à une pluie torrentielle, ni même à un crachin breton.

La condensation n'est pas de l'eau, vous avez raison.

Le post ne parlait que de séchage. Je n'ai donc pu faire la confusion avec la régulation d'humidité. D'ailleurs, pour le principe de régulation, OK. Je ne faisais que présenter à Yanic les infos qui m'ont amené à considérer qu'un matériau peu hygro séche plus vite qu'un matériau très hygro, alors qu'il pense le contraire, sans amener d'eau limpide à son moulin wink. Pour la conclusion, partant de 3 matériaux (dont un pour lequel je n'ai pas les chiffres), j'ai effectivement extrapolé : honte à moi !

Oui mais avez vous pris en compte le taux d'humidité de l'air ambiant ?? Il me semble que celui ci intervient dans la vitesse de séchage ! Est ce que la surface d'évaporation n'intervient pas également ? Comment expliquez vous que quand vous mettez une goutte d'eau sur du papier, cette goutte s'étend, et pas sur de la laine de verre, est il si idiot de considérer que l'endroit ou l'eau est étendue ou la vapeur d'eau, elle va sécher plus vite ?,

Ne pensez pas tout le temps que mes remarques sont bêtes et dénuées d'interets, lisez bien ce que je vous dis, et critiquez si ce n'est pas juste.

Comme je vous l'ai dit, pour avoir la réponse scientifique, il faut partir d'une expérience scientifique, vous extrapolez avec des études qui n'ont pas les mêmes conditions de départ.

Dans des conditions d'air ambiant comparables, est-ce déconnant de penser qu'un matériau qui perd 3,5 l. d'eau par m3 et par jour sèche plus vite qu'un autre matériau qui en perd 0,5 l. par m3 et par jour ? Si oui, je vous encourage à l'expliquer, mais sans questions  lancées comme autant de défis (on n'est pas dans un tournoi de templiers), ni courtes affirmations peu argumentées. D'un intervenant qui tire autant de conclusions hâtives et erronnées sur les personnes qui le contredisent, je ne suis pas près à prendre pour argent comptant ses assertions.

Oui si les conditions de départs ne sont pas les mêmes ! Combien perd la cellulose ? Combien perd la laine minérale ?? Vu le mu on peut penser que ce serait +- la même chose !

Yanic

#47 09/12/2005 10:05:55

yvonic
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Re : dwd = panneau de médium (ou MDF)??

Merci Yanic, c'est plus cool écrit comme ça.

Les conditions de taux d'humidité de l'air ambiant sont comparables : climat européen tempéré moyen, à l'abris des intempéries, mais ventilé naturellement. La surface intervient : d'accord. Ici, elle est favorable au Douglas avec ses 5cm d'épaisseur, alors que les carottes de mesure pour le béton sont à minima à 10cm d'épaisseur.

Pour la goutte d'eau, les docs parlent du phénomène de capillarité : la cellulose est hygroscopique, elle agit comme un buvard. La goutte s'étend à la surface et rentre dans l'épaisseur du matériau. Sur le comportement à l'eau des isolants, l'ACERMI prévoit, outre l'essai d'hygroscopicité (normes NF; des normes allemandes DIN correspondantes existent aussi) : l'absorption d'eau par gravité, par aspersion, par capillarité (isolant "plongé" dans 2 mm d'eau).
De tout ça, il ressort que les laines minérales sont plutôt hydrophobes. Donc pour la goutte (~ essai de gravité) : soit elle reste en surface, soit elle traverse l'isolant (je spécule wink ). Sur l'essai de capillarité, l'eau ne "montera" sans doute pas beaucoup plus loin que 2mm dans l'épaisseur de l'isolant. Pour l'aspersion, même ordre d'idée. Bref, les laines minérales ne retiennent pas l'eau. Elle n'ont pas la structure microscopique pour…

Sur le comportement à l'eau, un autre essai est prévu : c'est la variation d'épaisseur sous humidifcation (eau liquide pulvérisée sur une face de l'isolant)… De tout ces essais en principe réalisés dans le cadre des certifications (pas qu'en France), je le répète, mais je n'est pas vu beaucoup de fabricant (aucun à vrai dire jusqu'ici) en publier les résultats. C'est dommage, pour ne pas dire plus. D'ailleurs, tous les fabricants font-ils réaliser la totalité des tests (aspect coût) ?

Les éco-isolants ont une capacité de régulation de l'humidité que n'ont pas les laines minérales. Si c'est un avantage (je le pense), leurs fabricants devraient communiquer sur ce point, avec des chiffres, comme ils le font pour la conductivité thermique ou la perméabilité à la vapeur d'eau.

Pour le coup des expériences à la maison, tout bon scientifique se doit d'avoir un bon matos de mesure : ça coûte cher…

#48 09/12/2005 12:03:59

Yanic
Membre
Messages : 892

Re : dwd = panneau de médium (ou MDF)??

Oui, je le reconnais que les données fournies pour les fabricants ne sont pas toujours complètes, est ce que ces expériences sont réalisées ? Ca doit se trouver mais à mon avis en allemand !

Moi je vois les choses de cette façon : lorsqu'il y a condensation :

1) cellulose : l'eau est absorbée en partie jusqu'à saturation dans la cellulose elle même, ensuite elle est diffusée si les conditions sont favorables.

2) laine minérale : les laines minérales pouvant absorber moins d'eau, celle ci reste sous forme d'eau, elle a beaucoup moins de facilité pour s'évacuer (puisque l'évacuation de l'isolant est de l'eau et non de l'humidité), dans le cas d'un isolant enfermé.

Maintenant lorsqu'il y a diffusion de vapeur d'eau :

Le mu étant +- le même, je pense que ca doit être +- la même chose.

Il ne faut pas oublier également que le bois à cette même faculté, si la laine minérale ne prend pas l'humidité ou l'eau, c'est la charpente qui la prendra, lorsqu'un certain taux d'humidité est atteint, c'est les champignons qui travaillent.

Il n'est pas rare de voir des belles auréoles sur les bois de charpentes ou sur les voliges.

Ensuite intervient la façon dans est construit le mur :

1) Si on a un pare vapeur : l'humidité ne peut aller que dans un sens, vers l'extérieur. Donc l'isolant ne s'assèche que lorsque les conditions sont favorables pour que l'humidité aille vers l'extérieur.

2) Un freine vapeur : l'humidité peut aller dans les deux sens lorsque les conditions sont favorables, donc soit vers l'intérieur, soit vers l'extérieur. De cette façon, l'humidité n'est jamais stocké dans l'isolant trop longtemps.

Ensuite il y a le mu qui intervient :

Le mu de l'intérieur vers l'extérieur doit avoir un rapport de 40/1 pour bien faire (conseillé en allemagne). Si le rapport est plus faible, l'humidité aura beaucoup plus de mal à sortir vers l'extérieur, l'humidité sera donc beaucoup plus freinée.

Donc l'assèchement de l'isolant dépend également du mu.

Voila pourquoi on ne s'improvise pas expert en mur respirant, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte !

Maintenant le pare vapeur ? En soit le procédé n'est pas mauvais (si on a une finition extérieur respirante). Seulement le pare vapeur n'est jamais un pare vapeur total, le placement est généralement très mal éffectué, beaucoup d'humidité passe donc dans l'isolant. Par exemple, une fente de 1mm sur 1m de long peut laisser passer jusqu'à 800g d'humidité par jour.



Yanic

#49 01/06/2006 23:16:44

seba
Membre
Messages : 7

Re : dwd = panneau de médium (ou MDF)??

Salut,

Il semblerait que yanic avait raison, isover appelle le vario KM freine vapeur et non plus pare vapeur

Seba

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